AU FOND DES PLEURS
19/05/2011 11:38 par nebulosa
Au fond des pleurs
Dans le royaume des fleurs
Le ruisseau argentée du fleuve
Coule dans les coeurs.
Dans la douceur d'un corps
Nu sous la pluie claire
Au fond d'un champ d'amour
C'est le printemps qui nait.
Le printemps du rêve
Qui dans la chaleur de la mort
S'élève comme un cristal
Le rêve de deux enfants qui s'aiment
Et, qui dans la chaleur de la nuit
Cueillent les premiers fleurs d'amour.
Texte: Michel Saloff Coste 21/1/71 Illustration: Michel Saloff Coste
IL Y A DES PEINTRES QUI TRANSFORMENT
LE SOLEIL EN UNE TACHE JAUNE,
MAIS IL Y EN A D'AUTRES QUI,
GRACE A LEUR ART ET A LEUR INTELLIGENCE,
TRANSFORMENT UNE TACHE JAUNE EN SOLEIL.
Texte: Pablo Picasso Illustration: Michel Saloff Coste 18.05.2011
ET
Et la parole réclamant le silence
Et le quignon de pain pour la faim oublié
Et l'oeil qui n'attend plus que le regard d'un chien
Et la clef cherchant une nouvelle serrure
Et la question lassée d'inutiles réponses
Et le rêve de l'ombre qui a perdu son homme
Et le miroir terni à force de refléter la même image
ET tout ce qui dévale les pentes et tombe dans le fossé
Et malgré tout ce qui revient avec des regards neufs
Pour fixer l'avenir dans une boule magique
Eclairée par les feux d'une folle raison.
Texte: Edmond Dune Photographie: Nebulosa 18.05.2011
Tagore: Geetanjali or "Song Offerings"
Mind Without Fear
Where the mind is without fear and the head is held high;
Where knowledge is free;
Where the world has not been broken up
into fragments by narrow domestic walls;
Where words come out from the depth of truth;
Where tireless striving stretches its arms towards perfection;
Where the clear stream of reason
has not lost its way into the dreary desert sand of dead habit;
Where the mind is led forward by thee into ever-widening thought and action --
Into that heaven of freedom, my Father, let my country awake.
Texte: Tagore Illustration: Michel SalofF Coste 3.5.2011
AGUACERO
beau musicien
au pied d'un arbre dévêtu
parmi les harmonies perdues
près de nos mémoires défaites
parmi nos mains de défaite
et des peuples de force étrange
nous laissions pendre nos yeux
et natale
dénouant la longe d'une douleur
nous pleurions.
Texte: Aimé Césaire Illustration: Michel Saloff Coste 7.4.2011
The Instinct Of Hope
Is there another world for this frail dust
To warm with life and be itself again?
Something about me daily speaks there must,
And why should instinct nourish hopes in vain?
'Tis nature's prophesy that such will be,
And everything seems struggling to explain
The close sealed volume of its mystery.
Time wandering onward keeps its usual pace
As seeming anxious of eternity,
To meet that calm and find a resting place.
E'en the small violet feels a future power
And waits each year renewing blooms to bring,
And surely man is no inferior flower To die
unworthy of a second spring?
Texte: John Clare Illustration: Photograph by Michel Saloff Coste 4.4.2011
Rest In All Love Is
I love you like this...
dark, i can barely see your eyes...
so dark my eyes are useless.
My heart opens wide its light on you
and your face brightens
like the static on a TV screen,
or like the moment we die
and things begin to go all white
and then you're an angel laying before me...
the same one that has been there all along,
the one my eyes turned into something else
and I am ashamed I was deceived.
Then, I see you,
I see you like the energy that flows through my limbs,
now, like the breath that takes the universe
and gently creates another,
now, like my feet walking on glass, now, like I was never there.
I love you like I was never there.
So gently, never there.
In the dark where I can barely see,
and, rest in all that love is.
Texte: David Baumgarten Illustration: Reza Derkashani 19.03.2011
Une étoile brille,
dans les yeux d'un ange.
La fleur de l'amour ouvre
ses pétales pour le bonheur de la vie.
Les yeux bleus sont plus beau
que le ciel de pluie.
L'océan jette ses vagues
sur tes lèvres.
Mais seul mon coeur te dit:
JE T'AIME;
Texte: Cathy 1387 Illustration: Picasso (détail) 23.02.2011
L'Alchimiste prit en main un livre qu'avait apporté quelqu'un de la caravane.
Le volume n'avait pas de couverture, mais il put cependant identifier l'auteur:
Oscar Wilde.
En feuilletant les pages, il tomba sur l'histoire qui parlait de Narcisse.
L'Alchimiste connaissait la légende de Narcisse, ce beau jeune homme qui allait
tous les jours contempler sa propre beauté dans l'eau d'un lac. Il était si fasciné
par son image qu'un jour il tomba dans le lac et s'y noya. A l'endroit où il était
tombé, naquit une fleur qui fut appelée narcisse.
Mais ce n'était pas de cette manière qu'Oscar Wilde terminait l'histoire.
Il disait qu'à la mort de Narcisse les Oréades, divinités des bois, étaient
venues au bord de ce lac d'eau douce et l'avaient trouvé transformé e urne de
larmes amères.
"Pourquoi pleures-tu ? demandèrent les Oréades.
- Je pleure pour Narcisse, répondit le lac.
- Voilà qui nous étonne guère, dirent-elles alors. Nous avions beau être toutes
constamment à sa poursuite dans les bois, tu étais le seul à pouvoir contempler
de près sa beauté.
- Narcisse était donc beau ? demanda le lac.
- Qui mieux que toi, pouvait le savoir ? répliquèrent les Oréades, surprises.
C'était bien sur tes rives, tout de même, qu'il se penchait chaque jour.
Le lac resta un moment sans rien dire. Puis:
"Je pleure pour Narcisse, mais je ne m'étais jamais aperçu que Narcisse était beau.
Je pleure pour Narcisse parce que, chaque fois qu'il se penchait sur mes rives,
je pouvais voir, au fond de ses jeux, le reflet de ma propre beauté.
"Voila une belle histoire", dit l'Alchimiste.
Texte: Paulo Coelho Illustration: Michel Saloff Coste 23.02.2001