HOPELESS
22/08/2008 15:38 par nebulosa
Hier encore
Tout semblait si radieux.
Chaque coin de la maison
était rempli de cris de joie
d' enfants heureux.
Hier encore
Admirées par les cyprès,
les roses s' ouvraient à peine.
Elles montraient leur coeur
au milieu de leurs pétales,
rose pales.
Hier encore
Je respirais l' air troublante
de ta peau cannelle.
Mon esprit était en paix,
mon corps comblé et éternel.
Hier encore
J' étais portée par la vigueur
De ton amour ardent.
Mes chagrins étaient ailleurs.
Ecartés par sa puissance,
ils volaient dans l' air.
Hier encore
La lune était si belle.
Je serrais mes coussins
en rêvant d' elle,
pour écouter les mots tendres
que tu murmurais
dans ton sommeil.
Hier encore
Tes caresses embaumaient mes sens.
Je dormait avec cette tendresse,
consciente de la richesse
de cette amour sincère.
La nuit semblait si calme et si légère.
Hier encore
je souriais aux anges.
Je t' aimais follement.
Aujourd'hui déjà
je me languis d' hier.
Illustration: ROY LICHTENSTEIN 22.08.2008
J' ai vu un grand soleil
au firmament
un soleil que personne
n' a vu depuis longtemps.
Il etait brillant
et rayonnant d' esprit
Il etait chaud
attirant comme une magie.
Ce soleil brillait pour moi
dans ma maison
de pensees tendres.
Je ne pouvais m' empecher
de l' admirer sans attendre.
Chaque jour
je le saluais:
le matin avec un baiser
le soir avec une caresse.
La nuit il vivait en moi.
Chaque jour
emportee par mon amour
je volais un peu plus pres.
Eblouie par cette beaute
cette lumiere m' a aveuglee.
Un jour
seduite par sa douceur
ses rayons percaient mon coeur.
Touchee par cette ame soeur,
je souffrais dans le silence
avec toute ma candeur.
Mes ailes de cire
fondaient sans crier gare.
Comme mon espoir
de me sentir seule avec lui,
a ne plus y croire.
Je suis retombee sur terre.
Sombre.
Je dois de nouveau vivre dans l' ombre.
Enfermee dans ma serre.
Sans mes ailes,
sans ma lumiere.
Je suis si riche !
Derriere la buee,
j' ai vu le soleil.
La terre est a ses pieds.
Illustration: : PETER DOIG 21.8.2008
J' ai vecu ainsi seule
en compagnie de ma conscience etrange
incomprise de mes etres chers
entouree de mes amis du monde.
Je portais mon ame
serree dans mon coeur.
Je jouais - sagement
le role de ma vie
sans conviction ni mepris.
Des l' eveil de ma difference
j' ai change d' apparence.
J' ai du quitter cette coquille,
qui m' a choyee, qui m' a vue grandir.
.
Solitaire sur ce chemin sauvage
seme de roses et leurs epines,
j' ai vu des ciels illumines de joies,
j'ai survecu dans un desert aride.
Jusqu' au jour de printemps
ou j' ai reconnu
une ame esseulee
dans mes souvenirs perdus.
Jusqu' au jour
ou j' ai senti
cette ame insolite
effleurer ma peau.
Je l' ai regardee franchement
avec mes yeux bleus,
tout ronds d' etonnement.
Impressionnee
par le mystere de cette presence
je n' osais pas desobeir.
J' ai suivie cette main de chance
sans penser ni reflechir.
Toute lutte est inutile
devant cette evidence.
Absorbee par ces rayons
mon coeur brille
mon esprit jubile.
Je reveille mon espoir
qui dort dans le secret.
Entre passion et douceur
la raison est ecartee.
La vie est plus forte,
elle fait ce qui lui plait.
Illustration: Rene MAGRITTE 18.08.2008
JE VOIS PARTIR MON AMOUREUX
Serrée a la fenêtre
je vois s' éloigner cet être
a travers les gouttes du ciel
qui a compris cette tristesse
et partage mes larmes pleines de fiel.
Je vois partir mon Amoureux.
Dans ce bain a l' eau douce
l' air est encore lourd de son odeur
Son nuage passe.
Son essence me traverse
et étouffe mon souffle langoureux.
Impuissante
Je vois partir mon Amoureux
Tout de lui m' obsède
Tout de lui me dévore
Tout de lui m' inspire
Tout de lui caresse mon âme.
Sa chemise orpheline
pendue sans éclat
me rassure qu'il existe..
Elle efface le froid.
Je sens partir mon Amoureux
Mon prince exquis
Mon Riche sans patrie
Mon désir charnel
Mon Amour éternel.
Mon bonheur sans nom.
Ma musique sans un son.
Je me réfugie résignée
dans mon monde de Fées.
Elles comprennent
ma douleur amoureuse.
Mes frissons dans l' ombre.
Ma raison criblée d' espoir
d' une vie radieuse.
J' oublie de vivre.
Je veux arrêter le temps.
Le rose et le jaune
se mêlent dans ma tête.
Quand est-ce-que je peux me replonger
dans les paysages de son regard divin ?
Il est dans mon sang.
Ne plus respirer
serait pour moi
le retrouver a temps.
Illustration: Projet Louvre Jean Nouvel 5. Juillet 2008
Le desir fleurit
dans le jardin
de notre Amour
comme les feuilles vertes
dans les bois.
Ton souffle sait si bien
lui donner confiance -
lui donner envie
de se mettre a nu
jusqu' aux heures fraiches
de l'aube.
Notre amour se chauffe
a cette braise desir
restee en eveil
par tant de caresses
sur ta tendre prairie
ou tes soupires se reposent
.
Une legerte de l' etre
nous envahie
et nous delecte
de la contagion de nos sens.
Un dimanche invisible
le desir s' en va.
La braise s'essouffle
L' Amour prend froid
tombant malade
les feuilles sont rongees
par l' ennuie.
Il ne reste que les cendres,
le froid
et le neant beant
de la solitude.
Illustration: Michel Saloff-Coste 5. Juillet 2008
Je t' aime
comme le soleil
aime la lune
comme la lune
aime la nuit.
Je t' aime
comme l' ombre
aime la lumiere
comme la lumiere
aime le ciel.
Je t' aime
comme l' eau
aime la terre
comme la terre
aime la vie.
Je t' aime
comme la poesie
aime les mots
comme les mots
aiment leur muse.
Je t' aime
dans ma tete
une image toute faite
entre ideal et illusion
une douce caresse
sans raison.
Je t' aime pour aimer
Je t' aime pour rien
Je t' aime hors la loi
Je t' aime que pour toi.
Illustration: Rene Magritte - The Lovers - 31.Mai 2008
DEMAIN
Pourquoi je dois vivre
loin de toi,
si chaque fibre
de mon corps
reclame ta presence ?
Pourquoi l'essence
de mon amour
si pure et opulente,
doit se perdre
dans des ruisseaux,
si elle pourrait remplir
une mer de bonheur ?
Pourquoi je suis livree
au silence de tes mots
qui m' eloignent de toi
donnant une chance au doute,
qui grignote avec voracite
mes pensees innocentes ?
Pourquoi tu attends
d' ouvrir ton coeur
pour laisser entrer
le salut de ce vent
gonfler les voiles de ta vie ?
Je regarde le noir de la nuit
defiler devant mes yeux.
Des yeux d' enfant
plonges dans
une boite a songes.
Et je m'imagine
que DEMAIN
commence avec TOI.
Illustration: Pierre Soulages - FIN - mai 2008
je t' ai aime a Fontainebleau
Je t' ai aime a Fontainebleau
au petit matin
encore timide.
Remplie de ton odeur
je regardait la brume laiteuse
qui voilait le parc
d' un manteau blanc.
Je t' ai aime a Fontainebleau.
Enlacant ta main
dans cette foret ancienne
ou mille petits chemins
invitent dans des coins moelleux.
Je t' ai aime a Fontainebleau
dans une grotte
qui s' ouvrait la
sans prevoir le bonheur
qu'elle enfermait.
Je t' ai aime a Fontainebleau.
Au fond d' une allee
j' ai vu une Fee
embrasser un Roi
sous un chene
en dentelle.
Je t' ai aime a Fontainebleau
quand je t' ai vu
derriere les rochers
lisses par le temps
egal a un Faune
danser dans le vent.
A Fontainebleau
Eblouie par tes poemes
mon coeur est tombe
dans ton ame.
Du tissu de ces mots
je cree des robes
pour habiller mes reves.
Depuis je t' aime
a jamais.
Illustration: Michel Saloff-Coste 31.5.2008
UNE ORCHIDEE MAUVE
SE REFLETE
DANS TES YEUX
A L' EAU MARINE
JE ME CONTEMPLE
DANS TON REGARD
JE M' Y VOIS
DIVINE
Illustration: Richard Diebenkorn 25.5.2008